Lorsque l’AMDE (globale ou pour un
composant) a été réalisée, une cotation des risques est effectuée pour toutes
les défaillances précédemment identifiées.
L’évaluation des risques potentiels se traduit par le calcul de la criticité, à
partir de l’estimation des indices de fréquence, de gravité et de non-détection.
La criticité est inscrite dans
l’ensemble de colonnes:
Indice F:
relatif à la fréquence
d’apparition de la défaillance. Cette fréquence exprime la probabilité combinée
d’apparition du mode de défaillance par l’apparition de la cause de la
défaillance.
L’indice F est déterminé à
partir d'un barème de cotation. La note octroyée est comprise entre 1 et 4.
Indice G:
relatif aux conséquences
provoquées par l’apparition du mode de défaillance en termes de :
- temps d’intervention (TI),
composante du temps d’immobilisation du moyen de production qui correspond au
temps actif de maintenance corrective (diagnostic + réparation ou échange
+remise en service) ;
- qualité des pièces produites
;
- sécurité des hommes ou des
biens. L’indice sanctionne uniquement l’effet le plus grave produit par le
mode de défaillance, même lorsque plusieurs effets ont été identifiés.
L’indice G est déterminé à
partir du barème de cotation. La note octroyée est comprise entre 1 et 5.
Elle est systématiquement 5, si
:
- l’effet peut impliquer des
problèmes de sécurité des personnes, en dysfonctionnement ou en intervention ;
- l’effet entraîne l’envoi en
clientèle d’un produit non conforme.
Indice D:
relatif à la possibilité de
détecter la défaillance (couple mode de défaillance - cause) avant qu’elle ne
produise l’effet. L’indice D est déterminé à partir d'un barème de cotation.
La note est comprise entre 1 et 4.
Indice C:
C= F× G× D qui permettra de
hiérarchiser les défaillances et de recenser celles dont le niveau de criticité
est supérieur à une limite constante et caractéristique du dispositif considéré.
Il peut être contractuellement
imposé.
Le seuil de criticité varie en
fonction des objectifs de fiabilité ou des
technologies traitées.
À titre indicatif, la norme CNOMO E41.50.530.N fait référence aux seuils de
criticité suivants :
- 12, lorsque les objectifs de
fiabilité sont sévères ;
- 16, cas le plus souvent
utilisé pour les organes mécaniques ;
- 24, sur des composants
électriques ou électroniques, où l’indice de non-détection est presque
toujours égal à 4.
Dès lors que l’indice de
criticité dépasse le seuil prédéfini, la défaillance analysée fera l’objet d’une
action corrective.
De la même manière, des actions
correctives sont engagées si les indices G ou F sont supérieurs ou égaux à la
valeur 4 et ce même si l’indice de criticité n’atteint pas le seuil fixé.
En résumé:
un point critique existe
si :
- la criticité de la
défaillance dépasse le seuil prédéterminé ;
- l’indice de gravité de la
défaillance est supérieur ou égal à 4 ;
- l’indice de fréquence de la
défaillance est égal à 4.
Tout point critique doit faire l’objet d’une action corrective pour tenter de
l’éliminer.
- Si un point critique
subsiste, il doit être largement justifié par le concepteur et faire l’objet de
mesures particulières chez l’utilisateur.